La culture des morilles à Valbonne

La culture des morilles à Valbonne

L’idée d’une nouvelle aventure

Septembre 2019, l’idée d’une nouvelle aventure émerge aux Ateliers et Foyers de Valbonne suite à une émission de radio sur la culture de morilles.

Les premiers contacts avec France Morilles (Société créée par un passionné, parti une année en Chine avec une spécialiste en champignon de l’IRNA, où ils se formèrent et achetèrent le brevet) sont donc pris. Première chose à faire pour savoir si c’est possible de cultiver des morilles sur le domaine de Valbonne : L’ANALYSE DE LA TERRE ! !

Analyse faite et envoyée à France Morilles qui valide notre terrain et donc notre adhésion (une clause de confidentialité est signée).

Pour cette première année, nous cultiverons 100 m2 (le minimum préconisé par France Morilles ; 200 m2 étant le maximum pour une 1ère année).

L’aventure peut enfin commencer !

Après 2 jours de formation à Sauges du moniteur (près du Puy en Velay) organisés par France Morilles, où des informations et conseils précieux nous seront donnés. Nous resterons en contact avec quelques personnes en échangeant continuellement tout au long de cette première expérience.

Des restes de tunnel de serre sont donc rassemblés et le montage commence. Une fois le tunnel monté, la terre doit être labourée plusieurs fois et un maximum de pierres doit être retiré; opération réalisée par l’équipe de l’ESAT et qui a duré plusieurs semaines.

Ensuite, commande à France Morilles d’un filet spécial qui laisse passer 45 % de lumière et 40 % d’air. Le filet arrive et son installation commence : opération délicate et pas facile, mais l’équipe s’en sort parfaitement et le filet est installé en une journée à peine.

Prochaine étape le système d’arrosage par brumisation.

Les tuyaux sont fixés sur le haut du tunnel et les premiers essais commencent et l’arrosage parait satisfaisant, car toute la difficulté de cette culture est la gestion du taux d’humidité, 80% juste après l’ensemencement et 55 à 60 % ensuite.

  • Dernier labourage par Enzo
  • Filet posé
  • Vérification de la brumisation

 

Les semences arrivent à l’automne : 40 pots de 4 souches (d’origine chinoise pour la 1ère année) de morilles différentes. La serre est donc divisée en 4 parties pour différencier les souches et évaluer la production de chacune.

L’ensemencement se fait donc mi-novembre. Un gros arrosage est effectué. Durant cette période, il faut maintenir le taux d’humidité (TH) à 80%. Trois semaines plus tard, les booster arrivent (qui servent comme leurs noms l’indiquent à booster la production). 100 sachets (contenu top secret) sont donc répartis sur les 100 m2.

Courant janvier, il faut repérer une période de dix jours consécutifs où le climat et les températures restent stables, un dernier gros arrosage est donc effectué et si tout va bien les premières morilles devraient sortir dans les 2 ou 3 semaines.

L’attente commence ! Maintenir le TH à + ou – 60%.

 

  • appareil pour mesurer le taux d'humidité
  • Coralie émiette la semence

OUF ! Fin février, premières apparitions de morilles grosses comme des têtes d’épingles ! Il faudra attendre 3 à 4 semaines pour qu’elles arrivent à maturité.

Les premières récoltes débutent fin mars et s’étaleront jusqu’à début mai.

Une liste de tous les restaurants gastronomiques du centre-Var avait été faite, mais la COVID toujours présente, notre plan de revente de morilles fraiches tombe à l’eau !

Nous achetons donc un déshydrateur afin de les sécher correctement (6h30 à 35° maxi), effectuons le conditionnement et l’étiquetage des paquets de 10 g (9 euros) et de 30 g (27 euros).

Le prix fixé par France Morilles est de 100 euros le kilo pour des morilles fraiches et de 875 euros le kilo pour des morilles séchées.

Au total 12 kg de morilles fraiches seront récoltés, soit un peu plus d’1 kg une fois séchées.

Tout au long de cette période, l’échange sera constant et important avec notre référent de France Morilles : envois de photos, appels téléphoniques lors des périodes de doutes (gros gel, température élevée, etc…), envois de sms.

Plusieurs points seront à améliorer pour la prochaine campagne :

  • Un meilleur arrosage sur les côtés du tunnel,
  • La pose d’un filtre pour éviter les trop fréquents bouchages des brumisateurs,
  • Retirer encore un maximum de pierres,
  • Apport de substrat,
  • Mise en place de plastique de serre sur le côté ouest pour éviter les vents forts,
  • Meilleure fixation du filet (qui s’est envolé plusieurs fois).

 

Et pourquoi pas faire 200 m2 cette année  ! ! ! ! !

Toute cette aventure a été réalisée par :

 

  • Philippe Drouart, le moniteur ;
  • Alexandre, Vincent, Enzo, Marie-Patricia pour toutes les tâches de préparation ;
  • Marjorie Fino et Céline Aiguier pour le suivi de la cueillette et du séchage ;
  • Yoan Carle pour les photos.

Auteur de l’article : France TERMES, Directrice FAM/FH/ESAT de Valbonne à Cabasse (83)